• Zé raconte à ses collègues du Bar des Platanes ses exploits de chasse en sirotant son Ricard:
    Dimanche, je suis été à Canjuers pour la chasse.
    J'ai un cousin qu'il est militaire là-bas. Ca faisait pas une heure que j'étais à l'agachon du coté du Malaï. J'avais pas vu une grive, pas un chacha, rien. D'un coup, je me vois débouler un de ces sanglier …. énorme.
    Parole, il faisait au moins 600 kg.
    Une bestiasse comme j'en avais jamais vu. J'avais le fusil de mon frère, qu'il est malade, peuchère, qu'il peut pas sortir.
    Je tire …peng… pile entre les deux yeux ! ! ! Té il est tombé net, tout balès qu'il était.
    Tu parles si j'était content. Mais, espère un peu ..
    Quand il a fallut le ramener à la voiture, oh putain, impossible de le lever..
    Alors, qu'est ce que j'ai fait ? J'ai sorti mon couteau de survie, j'ai découpé les deux cuisses, et tant pis pour la carcasse.
    Je l'ai laissé dans les kékés....Et je repars à la voiture, vu que c’était déjà tard.
    Bonne journée, je me dis, c’est Zize qu’elle va être contente.
    Je met le fusil en bandoulière, une cuisse sur chaque épaule et faï tira ...
    Ca faisait pas 5 minutes que je marchais, qu'est ce que je vois, sur le chemin, juste devant moi…..un cerf ! ! !
    Sans mentir, au moins 500 kg, le cerf.
    Et moi, comme un con, j'avais le fusil en bandoulière et une cuisse sur chaque épaule et...
    A ce moment, Nono le patron du bar l'appelle :
    Oh Zé, bouge,! Y a les condés. Lève ta voiture, tu vas te faire empéguer.
    Le Zé lâche tout : le Ricard, la conversation et gicle du bar comme un avion.
    Deux minutes plus tard, il est de retour ... vide son verre cul sec et fait :
    Bon alors, j'en étais où de mon histoire?
    - Tiavais une cuisse sur chaque épaule.
    - Ah ouais.
    Alors, j’avais une cuisse sur chaque épaule et j’ai donné, j’ai donné.... J’ai assuré toute la nuit comme une bête !
    La fille, elle appelait sa mère, parole !

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